arrowChaque jour, les bulletins d’information nous confirment la situation désespérante d’un Proche-Orient qui s’enfonce dans une crise dont on ne voit pas sur quelles bases elle pourrait se résoudre. En Syrie, la communauté internationale, divisée, ne parvient pas à imposer ou proposer un cadre de règlement politique et, profitant du chaos ambiant, le terrorisme aggrave, par des actions de cruauté sans nom, la violence inhérente aux guerres, en général, et aux guerres civiles en particulier. Fuyant le danger, hagardes et désespérées, les populations, musulmanes comme chrétiennes, se jettent sur les routes et beaucoup quittent leur pays.

Au sein de cette région, on ne parle guère du Liban, comme s’il était épargné.Certes les actes de violence restent contenus,mais le pays est profondément déstabilisé, sur les plans politique, économique et social, par la situation de la Syrie voisine et par l’afflux de plus d’un million et demi de réfugiés. Fardeau sans précédent pour un pays de quatre millions de nationaux ! Un tel afflux pèse sur les infrastructures, déjà fragiles, l’emploi, l’équilibre politique et les systèmes éducatif et sanitaire.

Face à un tel défi, l’Ordre de Malte, agit. Certes, nos centres accueillent ces nouveaux venus comme ils ont toujours reçu les Libanais nécessiteux depuis plus de trois décennies, mais il s’est

organisé pour répondre à ce nouveau défi. Après une première unité médicale mobile, installée dans le Akkar (nord du pays) en septembre 2014, il met actuellement en route une nouvelle unité du même type dans la plaine centrale de la Bekaa, où l’on compte plus de trois cent mille réfugiés. Les équipes, médecins, infirmières, assistantes sociales, chauffeurs, sont rodées. Originaires de la région et formées dans notre centre de Kefraya, elles connaissent les populations, leurs besoins, et peuvent aller au devant de demandes que, parfois, dans leur désarroi, elles ne savent pas exprimer.

L’unité médicale mobile du Akkar accueille plus de 1.200 malades par mois, celle de la Bekaa devrait avoir une activité comparable, sinon supérieure. Nous devons la première unité à la générosité du gouvernement allemand,la seconde à celle de la fondation Pierre Fabre,qui soutient de longue date notre beau centre de Khaldieh.

De tels soutiens, ainsi que votre fidélité nous permettent d’aller de l’avant, de soulager davantage de souffrances et nous vous en remercions ; mais sur le terrain, nous réalisons l’immensité de ce qu’il reste à faire et nous nous efforcerons, dans la mesure des moyens qui seront les nôtres, de faire encore plus.

Nous sommes encouragés dans notre action, parce que nous savons qu’au delà du sourire de ceux que nous aidons,nous contribuons à maintenir cette volonté de cohabitation et cet esprit de dialogue qui ont toujours animé les Libanais de toutes confessions, à un moment où les fauteurs de violence veulent diviser.

Le 24 juin, nous célébrerons à Beyrouth la fête de Saint Jean Baptiste, saint patron de l’Ordre. Nous savons que nous rassemblerons, à côté des chrétiens de tous les rites, des représentants officiels et de nombreux amis des communautés sunnite, ch”iite et druze avec lesquels nous collaborons dans un climat de confiance et élaborons des projets d’avenir. arrow1

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