Début juin, la Banque Mondiale a sonné le tocsin pour alerter le monde des dangers imminents qui menacent de ravager le Liban de manière dramatique pour ne pas dire irréversible. Dans un communiqué de presse effroyable, elle n’hésite pas à classer la situation parmi les trois plus sévères crises que le monde ait connue depuis 1850.

La gravité d’une crise ne se mesure pas seulement selon le degré de souffrance humaine qu’elle engendre, mais aussi au regard des conséquences à long terme qu’elle entraîne et qui portent atteintes aux secteurs vitaux de l’économie d’un pays, voire à sa souveraineté et son indépendance.

Actuellement, les salaires subissent une inflation extrêmement violente, le pouvoir d’achat des salariés a été divisé quasiment par dix en l’espace de quelques mois.
Par ailleurs, le chômage massif et l’émigration frappent le Liban de plein fouet et menacent directement sa stabilité et son identité.

Les familles subissent une terrifiante précarité et elles ont peur. Nous rencontrons des pères de famille et de jeunes retraités qui en pleurent à chaudes larmes en nous décrivant leur impuissance à nourrir correctement les nourrissons et les enfants en bas âge. La santé mentale et physique des enfants et des personnes âgées en sont gravement affectées. Des détresses psychologiques entraînant des pathologies psychiatriques se répandent sur une large partie de la population.

La pauvreté et la famine frappent toute une génération qui souffre de déficiences mettant en péril le développement et l’avenir de plusieurs milliers d’enfants.

Pour lutter contre la famine et la pauvreté, nous avons lancé un programme Agro-Humanitaire pour aider les exploitants agricoles les plus vulnérables à sauver leur exploitation et contribuer activement à la sécurité alimentaire de leur région.

Avant que le cynisme et la suffisance des puissances étrangères ne l’emportent sur ce peuple Ami depuis mille ans et dont nos liens communs en font bien cette « autre France » enracinée en terre d’Orient, agissons avec clarté, force et détermination pour faire reculer la famine au Liban ainsi que l’émigration massive qui menacent de mort certaine son identité.

Juin 2021

Merci d’avance pour votre aide. Merci d’être ce semeur d’Espérance.

Princesse de BOURBON LOBKOWICZ,
Fondatrice

Charles-Henri d’ARAGON,
Président d’Honneur

Albert KFOURI,
Président

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Le terreau de la pauvreté et de la famine au Liban

Les données de base du désastre économique

Le Liban est devenu depuis 2020 un État fragile, au troisième rang des pays les plus endettés après le Japon et la Grèce. Il accueille de surcroît le plus grand nombre de réfugiés par habitant dans le monde (plus de 900 000 réfugiés syriens en août 2020 selon l’UNHCR) avec une croissance économique négative en 2019, 2020 et 2021. Depuis 2019 et d’ici la fin de cette année, le Liban va cumuler une décroissance équivalente à plus d’un tiers de son économie.

55% des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté et environ un quart de la population est classée dans la catégorie « extrêmement pauvre ».

Les statistiques révèlent qu’environ la moitié de la population libanaise (y compris les réfugiés) risquerait de ne pas avoir accès aux besoins alimentaires de base en 2021 et que la part des dépenses alimentaires des ménages sera supérieure à 85% du revenu des plus vulnérables.

Les diverses crises ont augmenté le coût de la production agricole de plus de 50% et menacent de conduire tous les petits exploitants agricoles à la faillite.

Le secteur de l’agriculture touché de plein fouet

Le secteur de l’agriculture au Liban est fragilisé par les longues années de la guerre civile, il ne contribue qu’à hauteur de 3,5% du PIB alors qu’il emploie 11% de la population active totale, vivant principalement dans les zones rurales.

La grande majorité des exploitants (70%) cultivent moins d’1 hectare de terres, ce qui ne représente que 1,8% de la surface agricole cultivable dans le pays.

Le secteur n’est plus attractif pour les jeunes, seuls 11% des producteurs ont moins de 34 ans.

Le secteur agricole consomme plus de 60% des ressources en eau et seulement 25% des terres cultivées utilisent l’irrigation goutte à goutte.

Les coopératives agricoles n’aident pas les petits producteurs à faire face aux divers défis structurels. Elles manquent d’autonomie et d’indépendance et offrent rarement à leurs membres des services efficients. L’utilisation de la technologie dans le secteur est très modeste. Le manque de transparence dans les systèmes de commercialisation dominants (marchés de gros) réduit l’efficacité et la rentabilité de la production.

Notre fer de lance pour lutter contre la famine : le programme Agro-Humanitaire

Notre programme Agro-Humanitaire entièrement financé par la générosité des donateurs, contribue non seulement à lutter contre la disparition des petits agriculteurs qui seraient contraints d’abandonner leur terre faute de moyens pour financer leur micro-exploitation, mais aussi à nourrir les familles démunies et isolées résidant dans les zones rurales.

Chacun de ces petits exploitants reçoit gratuitement deux fois par an les semences et les plants qui vont lui permettre de sauver son exploitation et de contribuer activement à la sécurité alimentaire de sa région.

En échange, les petits exploitants remettent un faible pourcentage de leur production (5%) à nos Centres médicaux et sociaux qui les redistribuent aux familles qui se trouvent en conditions de précarité alimentaire dans leurs zones.

C’est en soutenant les petits exploitants parmi les plus vulnérables que nous pourrons faire reculer la pauvreté et la famine.

En donnant les moyens de vivre aux micro-exploitations agricoles, nous redonnons un nouvel élan à cette résilience par laquelle se sont illustrés les Libanais à travers les multiples épisodes tragiques de leur histoire.

Sans lassitude, nous continuons à oeuvrer avec la certitude chevillée au corps que ce Liban, actuellement terre de souffrance, se relèvera et redeviendra cette terre de paix et de félicité évoquée dans le Cantique des Cantiques.

Le Programme Agro-Humanitaire en quelques chiffres :
  • 1 500 petits exploitants soutenus en 2021.
  • 6 500 plants pour la culture maraîchère fournis à chaque petit exploitant (pour la saison d’été : tomates, poivrons, aubergines, courges. Pour la saison d’hiver : salades (2 variétés), choux (blanc et rouge), choux-fleurs, brocolis,…).
  • 9 750 000 plants distribués gratuitement aux petits exploitants en 2021.
  • 265 hectares de surfaces totales plantées.
  • 73 villages concernés (répartis dans la plaine de la Békaa, dans le sud et dans le nord du pays).
  • 52 500 personnes dans ces villages bénéficient directement et indirectement de l’amélioration de leur alimentation.
  • 300 euros est le coût annuel du soutien que nous apportons à chacun des petits exploitants.

Aidez-nous à lutter contre la famine au Liban

Dans les régions où nos Centres médicaux-sociaux sont implantés, les petits exploitants sont menacés de disparition et ont besoin d’être soutenus.

Jusqu’à présent, nous avons collecté des dons qui nous ont permis de soutenir 1 500 d’ente eux, mais cela ne suffit pas. Nous espérons collecter davantage de dons pour étendre ce programme auprès du plus grand nombre possible de petits agriculteurs.

Vous pouvez nous y aider :

En donnant 300 euros, vous sauvez un petit exploitant pour toute une année.

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